jeudi 10 mars 2011

Passage à Potosi & Tupiza

Avant de découvrir les merveilleux paysages du Sud Ouest de la Bolivie, nous sommes allés à la rencontre de 2 villes et je voudrais partager avec vous notre émerveillement, chacune d’elle pour des raisons différentes. Sachez cependant que pour rejoindre ces villes, il nous a fallu pas mal d’heures de bus, de nuit comme de jour, sur bitume comme sur piste, mais avec à la clef, de superbes paysages plutôt de pierres. 
  • Potosi et son destin chaotique : la ville de Potosi nous a fasciné par son histoire, que je vous conte en quelques lignes : les conquistadors espagnols ont fondé la ville en 1545 au pied du mont Cerro Rico, « le mont riche » pour en extraire l’argent. Pendant les années d’opulence, soit 4 siècles, la cité devient la plus grande et la plus riches des Amériques et une croyance populaire disait que la richesse produite aurait pu permettre de construire un pont d’argent jusqu’en Espagne. En tout cas, la monarchie espagnole dépendait à l’époque entièrement des bateaux qui apportaient l’argent de Potosi. A cette période, on édifia plus de 80 églises, la population atteignait près de 200 000 habitants et faisait de Potosi l’un des plus grandes villes de la planète et l’on fonda même un hôtel des monnaies pour frapper l’argent. Cependant, cette opulence cache des conditions d’extraction abominables : pendant la période coloniale on estime à 8 millions d’indiens et d’africains qui périrent dans les mines par accident ou à la suite de silicose.
Lorsque le filon commença à s’épuiser au début du 19ème siècle, le déclin et la pauvreté s’abattirent sur la ville. D’autre part, la ville fut pillée lors des luttes pour l’indépendance. Et enfin, pour couronner le tout, la chute brutale du cours de l’argent ont définitivement fait basculer la fille dans la misère.
Aujourd’hui, la ville reste belle par son patrimoine colonial (églises, bâtiments, places ombragées…) mais tout tombe un peu en décrépitude et c’est fort dommage quand on y découvre toutes les richesses architecturales. Enfin, en terme d’extraction, l’argent permet à peine aux mineurs de se nourrir ; l’étain, le zinc et le plomb permettent à la ville de sortir un peu la tête de l’eau.
Enfin sachez qu’en 1987, l’Unesco a inscrit Potosi au patrimoine mondial de l’Humanité en raison de son passé mouvementé et de sa somptueuse architecture coloniale. Une ville, à ne pas rater... mais aussi ses environs, puisque nous avons découvert les sources thermales de Tarapaya (cf. photos) dont un lac de cratère, l’Ojo del Inca, aux eaux à 30°C dans un cadre majestueux, à vous d’en juger. 
  • ·         Tupiza et son cadre incroyable : située à 2 950 m d’altitude, capitale du Sud Chichas, Tupiza est nichée dans un cadre spectaculaire : entourée d’un paysage déchiqueté fait d’étranges rochers érodés aux multiples couleurs et entrecoupés de sinueuses quebradas (ravins) aux pentes parsemés de cactus. Les quelques photos jointes vous permettront d’avoir une idée plus concrète de la beauté de ce paysage et c’est aussi un avant goût de notre périple à suivre, car Tupiza est aux portes des salars et lagunas qui nous attendent…. Après d’âpres négociations, nous partons finalement avec trois autres français pour un périple de 5 jours en 4x4…. Aventure à suivre… 


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