Comme convenu, nous sommes donc partis 5 jours dans la région de « Los Lipez » pour un voyage en 4x4 des plus dépaysants, riches avec des paysages à couper le souffle. De retour à la civilisation, après quelques difficultés de connexion Internet, je vais essayer de vous décrire notre incroyable découverte. Alors telle une recette de cuisine, voici en quelques lignes les ingrédients de ce fabuleux cocktail (petit clin d’œil à ma chère Maman, je reprends les premièrement, deuxièmement…) :
- Prenez une région assez désertique située entre 4 000 et plus de 6 000 m d’altitude, qui regorge de minerais et minéraux, permettant d’obtenir des couleurs de terre, de roches et d’eau du rouge, blanc, jaune, vert et gris en passant par toutes les tonalités possibles ce qui permet d’obtenir un feu d’artifice de couleurs.
- Ajoutez un saupoudrage de neige sur les hautes montagnes, une végétation constituée quasi exclusivement de plantes basses voire d’arbustes prêts à se rassembler spontanément pour supporter un climat rude.
- Rencontrez les rares habitants de culture Quecha (d’ailleurs, je n’achèterai plus par hasard la marque distributeur Decathlon du même nom!) qui vivent principalement de l’extraction des différents minerais. Et qui étaient de tous âges, particulièrement éméchés et enjoués du fait du Carnaval (3 jours de fête nationale dont les principaux attraits sont la bataille d’eau, le défilé en fanfare et surtout la beuverie, nous avons croisé des hommes allongés dans la rue en plein journée, ivres mort).
- Observez une faune rare et originale telle les lamas (animal symbole et courant de la Bolivie), les vigognes (espèce de lamas sauvages), des autruches, des faucons royaux, de majestueux flamants roses, des lapins kangourous (dont nous avons oublié le nom mais à défaut très rigolos) et plus couramment des ânes, canards, chèvres et renards.
Et vous obtiendrez de fascinants paysages désertiques, des déserts de sable, de minerais, de sel, de pierre, des montagnes de couleurs, le tout bien entendu façonné par les aléas climatiques (eau et vent principalement). Je vous laisse maintenant apprécier en images mais avant cela permettez moi d’illustrer par quelques exemples :
- la laguna Verde : niché au pied du volcan Licancambur, ce lac doit son extraordinaire couleur bleue – verte à l’importante concentration en carbonates de plomb, de souffre, d’arsenic et de calcium.
- la laguna Colorada : lac de 6 000 hectares dont la couleur telle le Colorado, provient des algues et du plancton qui prospèrent dans une eau riche en minéraux (sodium, magnésium, borax et gypse).
- le salar d’Uyuni : la plus vaste réserve de sel au monde couvrant 1 210 600 km². Ce dépôt de sel provient des minéraux lessivés des montagnes et accumulés au point le plus bas (c’est-à-dire 3 653 m d’altitude quand même !). Quand il est asséché, le salar représente un désert d’un blanc immaculé à perte de vue. Quand il est inondé, comme nous l’avons découvert, la surface reflète à la perfection les nuages et le ciel.
- et les déserts de sable dont les plus connus sont les énormes Rocas de Dali et l’Arbol de Piedra.
Enfin, clou du voyage, la tentative d’ascension d’un des volcans enneigés, le Licamcabur : haut de 5 960 m accueillant à ses pieds les lagunas verde et blanca, son ascension est particulièrement difficile et escarpée du fait des cailloux volcaniques mais aussi de son altitude. Nous avons attaqué l’ascension à 4 400 m à 4h du matin, après une courte nuit difficile, dopés à mort par des plantes pour supporter l’altitude (mâchage et infusion de Coca, infusion de plantes locales telles la Poupoussa) mais aussi un peu énervés par des suisses-allemands, bien décidés à monopoliser l’unique guide sur place et à nous laisser tenter l’ascension avec le chauffeur et la cuisinière… mais faites nous confiance, nous n’avons pas lâché l’affaire. Et bien cette ascension a été terrible (petite pensée pour mon papa « j’avais le vertige en regardant en haut, tu imagines le truc !!). Après 1 300 m de dénivelé exclusivement positif, nous avons finalement cédé à 5 700 m, les jambes étaient terriblement difficiles à mouvoir par manque d’oxygénation sûrement, le souffle très court, la chaleur montante mais c’est moi, qui ait eu peur de la neige et de la redescente acrobatique. Un peu déçus tous les deux, mais finalement très fiers d’avoir monté autant à une telle altitude et puis la vue, le lever du soleil étaient tout simplement magiques !! Cependant nous n’avons pas dit notre dernier mot pour le 6 000 m (Nico, quand tu veux dès que tu me trouves une ascension sans neige !).
En terme de conditions de vie, nous étions en tout 7 personnes à voyager dans le 4x4 : 5 français, un chauffeur et la cuisinière. En terme d’ambiance, tout s’est bien passé, nous avons très bien accrochés les uns les autres, le staff était très professionnel et expérimenté, seule difficulté éventuelle : 1/ le froid et 2/ les conditions précaires. En effet, les nuits étaient terriblement glaciales et nous n’avons pas hésité à dormi collés – serrés dans le même sac de couchage pour des questions de survie ! Dans les refuges nous n’avions parfois ni eau ni électricité (mais promis, les parents, nous nous sommes lavés les dents et le reste tous les jours, enfin Martine, je ne suis pas sûre pour Nico ;-)) Bon et petit message pour les copines, ça était quand même dur d’accepter des conditions sanitaires des plus que précaires et en particulier de devoir supporter ses cheveux gras…. Merci à l’inventeur du gant et de la savonnette !!!!
Pour conclure, cette région à elle toute seule justifie une visite en Bolivie, car elle est vraiment à couper le souffle par la diversité et richesse de ses paysages plus surprenants les uns des autres. Alors je vous invite à tenter l’aventure, car comme me disait Nicolas « ça ne peut se décrire, les photos restent insuffisantes, il faut le vivre ». C’était en tout cas, un bouquet final extraordinaire, qui nous mène maintenant vers l’Argentine…
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Vue depuis le Licamcabur au levé du soleil |
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Au pied du Licamcabur les lagunas verde et blanca |
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La laguna Colorada |
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L'arbol de Piedra |
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Coucher de soleil sur le Salar d'Uyuni |
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Effets sur le salar d'Uyuni1 |
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Effets sur le salar d'Uyuni 2 |
Hola como va
RépondreSupprimersommes bien sur impressionnés de ce que vous faites vous allez en voir plus que ce que nous ferons jusqu'a la fin de notre vie.
Restez en bonne santé et régalez vous
Gros bisous
papa ardiss et lili
Merci pour les conseils, et vous, prenez en plein les yeux au Pérou, et de retour, soirée photos !!!
RépondreSupprimerOn vous embrasse
Nicoco & Ju.
Superbes photos en effet, merci de prendre le temps de mettre tout cela, j'imagine que ce n'est pas forcément évident!!
RépondreSupprimerdes bises, au plaisir de te lire ma Ju!
Cath
Superbes photos de Voyages voyages.
RépondreSupprimerBonne continuation.
Biz. Eric