jeudi 10 mars 2011

Conclusions de Bolivie


I.        Quelques chiffres :
  • 3 semaines de voyage
  • 80 heures de transport pour seulement 2 500 km
  • 1 300 € dépensé à deux  dont logement = 20%, Nourriture = 25%, Transport interne = 14%, Extra sportif ou excursions = 34% et divers =7% )
  • 15 lits essayés
  • Et beaucoup de kilos de patates mangés et de feuilles de coca mâchées ou infusées 
II.        Quelques éléments de contexte sur le pays 

La Bolivie est le pays le plus haut, le plus isolé et le plus accidenté de l’hémisphère, ce qui lui réserve donc des contions climatiques extrêmes : froid glacial, vents violents et chaleur étouffante. Pays de contraste, c’est l’un des pays les plus riches en ressources naturelles mais aussi le plus pauvre d’Amérique du Sud. Elle exporte principalement du gaz naturel, zinc, soja, café, sucre, mais, coton, bois, coca, chocolat et tournesol. L’enjeu à venir est l’exploitation du lithium, car le pays détient 50 % des ressources mondiales et c’est un minerai essentiel rapidement rechargeable et d’avenir (véhicules hybrides et électriques). 

L’histoire de ce pays a été rythmé par :
  •  Des civilisations pré-incas disparues (principalement la culture de Tiahuanaco de 1 400 av JC à 900 ap JC)
  •  La civilisation Inca (900 à 1475 ap JC)
  • La colonisation espagnole (de 1475 à 1825)
  •  L’amputation de son territoire (perte de 50%) par le Chili qui la priva de sa façade maritime et du Brésil qui l’amputa d’une bonne partie de l’Amazonie bolivienne à cause du commerce de caoutchouc.
  • Des luttes de pouvoir, des coups d’états
  • Arrivée en Décembre 2005 d’Evo Morales. Depuis 2005, la Bolivie connait une véritable révolution du fait de l’élection au poste de président, d’un indien ancien cultivateur de coca, Evo Morales. Parmi ses mesures phares : il a fait accorder des droits inédits jusqu’ici à la majorité indienne du pays ; il nationalisa les réserves de gaz ; il augmenta les taxes sur les investisseurs étrangers du secteur énergétique. Des mesures qui opposent les riches et les pauvres du pays et qui divisent le pays.
D’une superficie équivalente à 2 fois la France, la Bolivie possède une diversité de paysages incroyables : des pics vertigineux aux déserts de sel en passant par la jungle. De plus, du fait des importants dénivelés (de 130 m en Amazonie à 6 542 m dans les Andres), il existe une immense diversité écologique, géologique, animale et végétale, d’ailleurs la Bolivie a l’une des biodiversités les plus impressionnantes du monde en particulier en Amazonie. 

Le pays compte 9,8 millions d’habitants dont 60% sont d’ascendance indienne (36 groupes indiens reconnus) et en particulier des communautés Aymara, Quecha et Guarani, c’est la plus forte population indigène d’Amérique latine. 1% de la population est d’origine africaine, du fait de l’esclave sous l’ère espagnole. 95% des boliviens se disent catholiques, cependant les croyances animistes incas et aymaras complètent leurs pratiques religieuses (culte important voué à Pachamama, la Terre Mère…). 

Il existe de profonds contrastes entre la vie à la campagne et à la ville car tandis qu’une grande partie des campagnards n’ont ni eau courante ni chauffage ou électricité, les citadins jouissent de tout le confort moderne. Ce qui rassemble cette population contrastée, c’est cette identité bolivienne, ses traditions et ses origines.
 
D’ailleurs en terme de symbole, comment ne pas citer la tenue traditionnelle des femmes : il est constitué d’un chapeau melon vert foncé, noir ou brun ; de 2 longues tresses jointes par un pompon de laine noire ; d’une jupe plissée accompagnée de plusieurs jupons ; d’un tablier en coton et du traditionnel rectangle de tissus appelé « aguayo « , porté sur le dos et noué autour du cou qui sert de fourre tour pour transporter aliments, récoltes ou enfants. Ce costume traditionnel aymara est un véritable acte identitaire aujourd’hui, à la campagne mais surtout en ville. 

En terme de niveau de vie, la Bolivie souffre des 3 grandes plaies des pays en développement : taux de mortalité infantile élevé (45 pour 1 000), taux de natalité élevé (3,17) et faible taux d’alphabétisation (86,7%). On estime à 64% de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté, 80 % en zone rurale. 

Alors en ce qui concerne la gastronomie, du fait de la richesse de la terre, il faut noter qu’ils cuisinent des produits très frais et cultivés localement. Le repas principal est le midi (almuerzo), avec une soupe en entrée (de légumes, quinoa, mais, épinard, champignons) et un plat de résistance généralement constitué de riz, pommes de terre (200 variétés sur place), quinoa, oignons crus, tomates voire de viande (poulet ou viande hachée) ou de poissons (truite principalement). Pas de dessert particulièrement. Pour le reste de la journée, beaucoup de thés (maté de coca ou trimate = camomille, coca et anis) et de grignotages sucrés et salés.  


III.        Notre conclusion sur ce pays  

Nous avons beaucoup apprécié ce pays, en particulier par la diversité et la richesse de ses paysages, façonnés par l’eau et le vent. L’improbable ville de La Paz, nous a également interpellés. Nous avons découvert un pays, pas si dangereux qu’on le disait, où la vie est peu chère et où la pratique de l’espagnol a été fort agréable. Pour nous, le point fort de ce voyage a été la découverte et l’immersion dans les modes de vie et traditions urbains et ruraux grâce à la rencontre avec les habitants. Nous avons également apprécié la nourriture saine et la découverte de plantes médicinales locales. Cependant 3 semaines, c’est une période très courte malgré le rythme intense que nous avions, la Bolivie méritait beaucoup plus de temps. Enfin la saison des pluies, qui inonde les villes et rend impraticables les routes, nous a un peu handicapés dans la découverte de la forêt amazonienne en particulier. Quelques mots de Nicoco (si si, je vous promets) :
·         "Une expérience de bénévolat inattendue avec nos petits vieux de Sucre, avec une réactivité et des échanges surprenants et un attachement qui s’est vite réalisé.
·         Ces petits moments passés en famille à Sucre que j’ai adorés.
·         C’est quand qu’on va à Sajama en même temps que le Macchu Pichu et puis la jungle et puis …….il nous faudrait 3 mois dans chaque pays."

IV.        Notre tour du monde : point après le 1er pays 

Ce premier pays s’est déroulé à merveille et nous donne l’eau à la bouche pour la suite. Nous avons même été surpris par la facilité déconcertante que nous avons eu de voyager ensemble, alors qu’a priori il aurait pu avoir plus de difficultés dans la différence de rythmes respectifs. Nous avons une folle envie de continuer plus encore de voyager ensemble, de partager, de vibrer, de rencontrer, de vivre ce que chacune de ces rencontres peut nous apporter.   

Enfin, la citation tibétaine suivante nous suit dans notre voyage : « le voyage est un retour à l’essentiel » et au cours de ces mois, l’intérêt est aussi de découvrir ou redécouvrir ce qu’est notre essentiel pour mieux l’apprécier et l’entretenir. 

Après 1 mois, nous sommes d’accord sans équivoque pour dire pour le moment, que notre essentiel c’est : les êtres qui nous sont chers (famille et amis) présents ou non à ce voyage. Il est vrai que le voyage permet de bouleverser les habitudes, les rituels, les trains-trains, de passer au-delà du petit confort quotidien pour s’ouvrir à la vie, à la découverte et aux échanges. Ces éléments là, nous semblent également importants dans la définition de « l’essentiel » car par l’ouverture et la découverte, nous nous enrichissons. 

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