dimanche 8 mai 2011

Nico et Julie à la ferme

Vous l’attendiez tous, en exclusivité depuis l’Australie, votre nouvelle TV réalité champêtre « Ju & Nicoco à la ferme » ! Permettez-moi de revenir sur cette belle aventure humaine….



Qu’est ce que le WWOOFing ? L’abréviation signifie World Wilde Opportunities Of Farms, c’est une association qui met en lien des volontaires et des fermiers à travers le monde : les premiers mettent leur main d’œuvre à la disposition des seconds qui offrent en échange nourriture / logement et découverte de leurs environnements. Pour plus de détails, je vous invite à aller sur le site officiel :http://www.wwoof.org/

Pour nous, le WWOOFing était une formule parfaite pour découvrir le pays de l’intérieur, rencontrer et partager avec des locaux, économiser de l’argent, apprendre du travail de la terre et poser tout simplement les valises pour quelques jours.

Comment a-t-on trouvé notre famille ? Le principe est très simple, nous nous sommes enregistrés sur un site internet ce qui nous a permis d’avoir accès à la base de données des petites annonces. Le plus difficile a été de faire notre choix, en fonction de la mission, situation géographique, ressenti spontané… Alors pour vous faire sourire, on aurait pu faire un bêtisier des meilleurs annonces, parmi lesquelles : « rejoignez notre communauté » ; « retrouvez-nous autour du feu, un rituel qui fonde notre communauté » ; « sympathisant des homosexuels bienvenue », « nous aimons restés nus » ; « transsexuels bienvenue »…. Alors on l’a joué très soft, nous avons essayé d’éviter les sectes, les tordus de la tête car travailler nus dans les champs avec les araignées, communier autour du feu avec des illuminés ou encore découvrir les mystères du transsexualisme, franchement, ça n’était pas tout à fait le but de la démarche…

Notre famille d’accueil : nous avons finalement atterri dans une ferme Bio (on dit « organic » là-bas), au milieu de nulle part, à 30mn de toute civilisation et située près de Taree, au Nord Est de Sydney. Nous avons été accueillis par toute une famille sans enfants et par quelques wwoofers bien sympathiques. Le cadre était vraiment un petit paradis avec de grands champs, des forêts, énormément d’arbres fruitiers, une retenue d’eau, un très beau point de vue sur la côte au loin et bon nombre d’animaux (chevaux, vaches, poules, paons, chiens…). D’ailleurs nous avons eu la chance de travailler avec les Wallabies, petit kangourous, qui nous rendaient visite régulièrement. Par contre, parmi les découvertes un peu moins réjouissantes, en particulier pour moi, les araignées ! Australie est, parait-il, le pays des araignées, et bien mon Dieu, je crois que j’ai eu le temps de le confirmer… dès mon arrivée, la famille a commencé en me montrant un spécimen mort, d’une araignée mortelle… Et ensuite, et bien, jour après jour, toujours de nouvelles découvertes, mais promis les amis, je n’ai pas fait de chichi (Nicoco peut le confirmer), j’ai travaillé sans rechigner mais toujours en inspectant le matin mes chaussures et le soir le lit ! Et je ne vous parle pas des sangsues, attention « Julie découvre la nature », et ça fait beaucoup rire son chéri !!! 

Le fameux Wallabie

Arc-en-ciel sur la propriété


Nos activités : Après avoir ramassé le foin, nous avons œuvré à la plantation de pommes de terre (et croyez moi, c’est pas de la rigolade), mais aussi au ramassage de basilic et persil destinés à la vente (nous nous sommes vraiment enivrés d’ailleurs). Alors ne vous inquiétez pas, nous allions à notre rythme et nous permettions quelques poses « fruits, cueillis sur l’arbre » pour reprendre des forces.
Dernière mission, la recherche d’œufs (aucun rapport avec Pâques) : avec une quarantaine de poules en liberté, impossible de mettre la main sur un seul œuf alors nous avons été missionnés et bien rien !! Nicoco a bien suivi les poules, de mon côté, je m’imaginais poule, mais nous sommes revenues bredouilles alors petit message pour mon gd père, si tu as des tuyaux comme je sais que tu gères bien « tes poules »….
Nous travaillions généralement toute la journée, de 8h à 13h puis un petit peu l’après midi jusqu’à la tombée de la nuit vers 18h. Le rythme était donc assez intense, malheureusement, la semaine fut assez pluvieuse ce qui nous a empêché de travailler en continu en extérieur, nous ramenant à des tâches intérieures. Chacun en fonction de ses compétences : Nicoco leur a réparé le spa et la machine à laver pendant que moi je rangeais, nettoyais et organisais penderie et cuisine. En échange nous étions très bien logés et les repas étaient terribles : en effet, étant donné le jardin potager dense et la quantité de fruits disponibles sur place, nous nous sommes régalés et notre hôte, Liz, d’une énorme générosité, nous a concocté de délicieux plats avec des saveurs du jardin incroyables, mélangeant papaye et courge, basilic et épinard, nous faisant découvrir de nouveaux fruits et fleurs du jardin, tout cela pour notre plus grand plaisir. 

Nicoco en négociant persil & basilic

Julie au tracteur...

Nicoco à la préparation du terrain pour les patates devant les ananas !
Nous avons également eu droit à un réel apprentissage des principes de la « permaculture » (non ce n’est pas une secte) mais une philosophie qui place la nature au cœur de son action. Le principe est de limiter au maximum l’impact de l’homme sur la terre, d’en prendre soin et de reconnaître que la Terre est la source de toute vie. Les êtres humains doivent donc s'occuper de la Terre avec respect. Pour plus d’information, je vous invite à consulter Internet. Cependant, nous sommes restés un peu perplexe sur la rentabilité de cette exploitation, nous aurions eu quelques propositions à faire, mais ce n’était point notre place je crois.

Autant vous dire que nous n’avons eu aucun problème pour nous endormir, grâce à une bonne fatigue physique agrémentée bien entendu de quelques courbatures (mais rien de grave concernant les poignets de Nicoco).

Le bilan : Cette semaine est passée à une allure phénoménale mais malgré notre isolement nous avons d’une part bien fêté Pâques, notre hôte nous ayant acheté des lapins en chocolat (petit message pour ma belle Maman, vos traditionnels lapins en chocolat nous ont tout de même manqués, peut-on prévoir une double ration pour l’année prochaine ;-) D’autre part, du fin fond de l’Australie rurale, nous avons suivi (de loin je vous l’accorde), mais je crois qu’il était impossible de passer au travers, le mariage princier britannique. Et pour tout vous dire, nous avons envié la mariée car son voile aurait fait une superbe moustiquaire au pays des moustiques qui nous dévorent de jour en jour !

Ils sont pas ridicules avec leurs lapins de Pâques ?!!

Nous avons beaucoup apprécié cette aventure au cours de laquelle nous avons eu beaucoup d’échanges, de complicité, de générosité et de simplicité. D’ailleurs, Liz notre principale hôte nous a présenté un livre intitulé « back to basics », le hasard nous fait parfois de jolis clins d’œil…

La conclusion serait aussi que dans nos rêves les plus fous, nous nous verrions bien propriétaire terrien avec beaucoup d’enfants, à travailler la terre tout en gardant à l’esprit la rentabilité de l’affaire, genre la petite maison dans la prairie ! (et oui, papas, mamans, nous avons découvert dans une pochette surprise la recette pour faire les bébés, mais promis on la laisse de côté pour le moment ;-)) L’un des bémols importants, au-delà de la difficulté et dureté du métier, serait pour moi la sensation d’être un peu coupée du monde et de notre société, de manquer de relations et d’être loin de la réalité. Mais quelle est la réalité la plus essentielle entre savoir vivre de sa terre et suivre l’actualité française par exemple ?

Enfin, sachez pour information, que le WWOOFing existe aussi en France, alors pour ceux qui souhaitent aller à la rencontre de notre agriculture et découvrir le travail à la ferme, nous vous invitons chaleureusement et sans hésitation à le faire.

3 commentaires:

  1. excellent, avec 2 poules j'ai dix oeufs semaine donc avec 40 il y a 400 oeufs dans la nature.Faudrai envisager effectivement une solution plus rentable, histoire de faire une omelette...Bises et bonne route sophie

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  2. Merci Sophie pour cette étude statistique de la ponte des poules, on ne va pas le dire à notre fermière, elle risque la dépression quand tu sais que c’est 10 $ la douzaine d’œufs bio…

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  3. Merci pour ton petit message Justine, pour vous convaincre un peu, on a rencontré quelques familles, une question d’organisation, mais ça semble tellement riche… Pourquoi pas vous ?!! On vous embrasse

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