samedi 16 avril 2011

Conclusion d'Argentine

BILAN ARGENTINE

I.        Quelques chiffres :
  • Près de 10 000 Km parcourus
  • 19 lits + 3 nuits en bus
  • 2 300 € dépensé / personne pour 1 mois (dont 50% transport)
  • Et des kgs de viande, sandwichs jambon/beurre, frites, sucre à foison et sûrement pas mal d’OGM aussi !
II.        Quelques éléments de contexte sur le pays : 

  • Superficie totale : 2 ,8 millions km² (densité : 14 hab/km²) – 8ème pays au rang mondial
  • population totale : 40,1 millions d’habitants 
  • Taux de chômage : 8.68 %
  • Population vivant sous le seuil de pauvreté: 23,3 %
  • Principaux clients : Brésil (17,3 %), Chili (9,4 %), États-Unis (8,7 %), Chine (7,5 %), Espagne (4,1 %)
Histoire : avant la conquête espagnole, un grand nombre de tribus indiennes peuplait l'Argentine. Le pays est colonisé entre le XVIe et le XVIIe siècles par les Espagnols. Des mouvements d'opposition contre la métropole espagnole apparaissent à l'aube du XIXe siècle et dès 1810 avec la Révolution de Mai (25 mai 1810) les Argentins deviennent indépendants de fait. L'indépendance est officiellement déclarée le 9 juillet 1816

Démographie : Avec 40,1 millions d’habitants dont 97% d’origine européenne, l’Argentine est le pays le plus « homogène » de l’Amérique latine sur le plan ethnique. Le pays s’est construit grâce à l’apport de la main d’œuvre européenne, essentiellement italienne et espagnole au détriment des populations indigènes et africaines, réduites en esclavage. De nos jours, les populations indigènes sont restreintes et regroupées principalement dans la région des lacs et le Nord Ouest andin (proche de la Bolivie). L'Argentine fait partie des pays dits du cône sud et parmi les pays d'Amérique latine, il est celui où la culture européenne est la plus affirmée. 

Économie : L'Argentine est l'un des pays les plus développés du continent latino-américain. Le pays est la quatrième puissance économique d'Amérique latine après le Brésil, le Mexique et le Venezuela. C’est un pays industrialisé souvent considéré comme émergent même si, le pays a été un des plus riches de la planète jusqu'au début du XXe siècle mais depuis souvent frappé par des crises économiques comme en 1989 ou en 2001. Souffrant d'inflation et d'ingérence financière, le pays a du faire appel aux organisations économiques internationales tel que le FMI. L'Argentine dispose de nombreuses richesses naturelles et d'une main-d'œuvre très qualifiée, d'une agriculture orientée vers l'exportation et d'un tissu industriel diversifié. Voilà pourquoi, l’Argentine importe peu et développe quasiment l’intégralité de ses produits de consommation courante tels le roquefort, le champagne ou la moutarde !
Jusque dans les années 1950, à son apogée économique, l'Argentine était l'un des pays les plus riches du monde. Son PIB par habitant le positionnait au douzième rang mondial, juste devant la France. Mais malgré ces atouts, l'Argentine a accumulé à la fin des années 1980 une lourde dette externe, l'inflation atteignait 100 % par mois et la production avait considérablement chuté. Cette instabilité politique et économique a plongé l'économie argentine dans l'enfer d'une crise sans précédents (2002). Cette crise a mené plus de 50 % de la population sous le seuil de pauvreté. Des manifestations ont alors été organisées, suivies de pillages de magasins. Depuis 2003, l’Argentine semble avoir repris le chemin de la forte croissance économique et de l'augmentation des salaires cependant en 2010, on note une inflation de 36% !

Gastronomie : tout au long de nos récits, nous avons fait allusion à quelques plats typiques, parmi les plus traditions culinaires :

·         Le « Maté » : Le maté est une infusion  traditionnelle issu de la culture des indiens Guaranis consommée en Argentine. La plante utilisée, la yerba maté, parfois appelé « thé du Paraguay », « des Jésuites » ou « du Brésil », est une espèce sud-américaine dont les feuilles, que l'on torréfie et pulvérise, fournissent, infusées dans l'eau chaude, une boisson stimulante, aux effets semblables à ceux du café ou du thé. Cette boisson, consommée chaude se boit dans une calebasse grâce à un tube métallique qui sert aussi de filtre, la bombilla. Pour le savourer les argentins s'organisent en cercle et selon un rituel très précis font circuler cette boisson traditionnelle qui symbolise par ses rites de consommation, la fraternité et l'hospitalité.
·         L' « asado » : En  Argentine le terme asado se réfère non seulement à une grillade en tant que telle mais aussi à l’acte social, à la réunion où l’on mange de la viande (blanche ou rouge) ou des choripanes (sandwiches avec une saucisse). L’asado est presque le « plat national » de l’Argentine.
·         Le « dulce de leche » : Le dulce de leche, (« la confiture de lait ») est une spécialité sucrée sans véritable origine puisqu'en effet il existe des recettes similaires dans toutes les parties du monde, mais est extrêmement apprécié en Argentine et converti à toutes les sauces dont le fameux gâteau local nommé « alfajores », un cake au chocolat garni de dulce de leche (très doux et sucré, comme toutes leurs pâtisseries, d’ailleurs !).

III.        Notre conclusion sur ce pays 

Nous avons été séduits par la beauté et la diversité des paysages argentines avec un petit coup de cœur pour la Patagonie et la Terre de feu. Par contre, nous sommes un peu déçus d’être resté sur les autoroutes touristiques et de ne pas avoir su nous immerger et découvrir le pays de l’intérieur comme la Bolivie. Se rajoute également à cela le « dépaysement » qui n’était pas aussi flagrant, car l’Argentine est un pays développé européanisé et touristique. D’autre part, nous avons eu un rythme intense du fait des distances et du nombre de « stops » que nous nous étions fixés, c’était peut-être une erreur et la raison de ce sentiment de « découverte en surface ». Nous essaierons de corriger le tir sur les autres pays à venir, être plus dans la rencontre et l’échange plutôt que dans la « consommation de sites touristiques connus ». 

Et sur ces 2 mois en Amérique Latine ….Nous nous sommes vraiment régalés et avons pris beaucoup de plaisir à parler espagnol et à découvrir ces contrées. Les gens furent d’une grande hospitalité et cette première expérience nous incite à revenir découvrir d’autres pays d’Amérique latine. Nous vous conseillons donc vivement cette destination avec nos 2 coups de cœur : la région des glaciers en Patagonie et la région de Los Lipez en Bolivie (pour plus d’informations, nous consulter !).

IV.        Notre tour du monde : point après le 2ème pays 

Paroles de Nicoco : Nous avons toujours à nous supporter malgré mes grandes manœuvres pour déstabiliser Julie : En effet avec mes différents oublis dont les très importants bouchons d’oreilles ; en la faisant patienter jusqu’à l’extrême limite avant de manger et ça c’est dur pour une Garlenq croyez moi ou encore d’autres choses. Donc l’essentiel c’est que nous arrivions malgré nos différences à avancer ensemble et en harmonie.

Pour ma part aussi surprenant que cela puisse paraître j’ai eu une montée d’émotion lors de la rédaction de petit mail pour mon papa pour son anniversaire.
Malgré le fait que j’ai pu penser pendant des années que je n’étais pas trop famille, Je me rends compte aujourd’hui que j’y suis bien plus attaché ce que j’ai pu laisser paraitre et que cela vaut pour d’autres personnes très proches.

Donc l’essentiel est composé de petites choses comme par exemple voir ma chérie sourire, savoir que mes proches vont bien, rencontrer autrui, savourer et partager le moment, rester ouvert aux autres même quand on n’est pas dans ses meilleures dispositions, et s’adapter aux chemins qui s’ouvrent à nous. Je ne sais pas si je dois reparler des besoins primaires dans l’essentiel mais il est vrai qu’une bonne nuit de sommeil, un fruit délicieux ou de bons petits légumes nous ont été bien plus précieux que tout autre chose et nous les avons appréciés à leur juste valeur.

Paroles de Julie : Ces 2 mois furent très denses, du coup, j’ai le sentiment que nous sommes partis depuis beaucoup plus, que la maison et le traintrain sont très loin. Je vous rassure, tout cela ne me manque pas pour le moment, cependant, nous avons rencontré un couple allemand qui rentrait après 6 mois de vadrouille, et bien, l’espace d’un instant j’aurais aimé être à leur place, pour rejoindre les miens, je crois que c’était l’unique raison. Je commence vraiment à réaliser ce que représente ce tour du monde de 7 mois / 7 pays, c’est vertigineux car formidable bien entendu mais aussi épuisant. Alors ne vous méprenez pas, aucun coup de mou pour la Jules, mais conscience de l’immense aventure que nous vivons, le chemin n’est qu’à son début et nous avons encore beaucoup de choses à découvrir, de personnes à rencontrer, de choses à apprendre et donc à s’enrichir.

Sinon la vie avec Nicoco va toujours aussi bien, nous avons perdu le peu d’intimité que nous avions préservé jusque là, nous continuons à vivre très facilement, telle une évidence les choses s’enchainent, malgré nos différences. Et le plus important, nous rions beaucoup, et cela n’a pas de prix, je prends beaucoup de plaisir à partager cette expérience avec mon amoureux, c’est une expérience qui fait mûrir notre couple et croyez moi, le fruit à l’air délicieux !

Par rapport à notre réflexion sur l’essentiel, je crois que l’essentiel, ce n’est pas de chercher le bonheur, mais vraiment d’apprécier le chemin qui y mène. Pour être heureux selon moi, il faut savoir s’adapter à la réalité pour la faire sienne et y trouver plaisir en faisant la part des choses entre besoin et désir. Notre voyage illustre tout ça, peu importe l’arrivée-le produit fini « faire un tour du monde en 7 mois », l’essentiel est le chemin qui nous met dans des situations originales auxquelles nous devons nous adapter et prendre plaisir. D’autre part, le voyage nous ramène également à nos besoins primaires : manger, boire et dormir ce qui nous permet de réapprendre à les apprécier (un bon lit, du nutella, un thé à la menthe, quels pieds !!).

3 commentaires:

  1. Merci à tous les deux de nous faire partager votre périple et votre vision des choses... ;-) Chez nous, on cultive notre potager ( les mains dans la terre, et toute la famille s'y met...)et avons hâte de voir les fleurs et les premiers légumes sortir...
    Quant à ce que vous venez d'écrire, je suis heureuse de vous voir heureux, tout simplement...et j'entends de loin Martinou pétiller de votre bonheur... ;-)
    On vous embrasse bien fort. Vous nous manquez!

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  2. Et je suis sur Nico que tu as plus appris à parler espagnol avec votre périple qu'en 5ans de profs plus ou moins motivés dans notre collège/lycée!
    Moi aussi quand je vais en Espagne, ça me plait de baragouiner ..

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  3. Coucou la petite famille Ansel !! Et bien en parlant de potager, nous avons bien pensé à vous en plantant nos patates au fin fond de l’Australie !!! Contente que vous appreniez ces basiques à votre jeune tribu, c’est tellement essentiel !! On vous embrasse bien fort.

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