vendredi 15 avril 2011

Région des glaciers

Après notre escapade en Terre de feu, nous arrivons le 4 Avril sur le territoire chilien, pays que nous ne cesserons de chevaucher durant les 10 derniers jours qu’il nous reste. L’objectif de cette fin de voyage est de découvrir la région de glaciers. L’accessibilité à cette zone est difficile, pour cela, nous perdons près de quatre jours, emprunterons six bus différents, néanmoins la route reste magnifique, à travers les paysages désertiques de la Patagonie. 






1ère escale forcée dans la ville chilienne de Puerto Natales. Rien d’extraordinaire à noter, cependant une petite anecdote à vous raconter en terme de logement où nous avons vécu le pire comme le meilleur. D’abord le pire puisque nous y sommes arrivés après 3 jours de bateau assez éreintants sans possibilité de se laver. Et la petite Julie avait besoin de récupérer, de se « dérusquer » mais nous avons atterri malencontreusement dans la pire chambre d’hôtes de tout le voyage en tout cas jusqu’à maintenant : une saleté indescriptible et un bordel, rien que d’y penser j’en suis dégoutée même à posteriori. Pour ma part, je suis restée enfermé dans la chambre car impossible de rejoindre les lieux communs, j’évitais de toucher quoique ce soit, préférant ne pas chercher les détails mais bahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!! Même Nicolas trouvait la cuisine extrême, des bêtes qui grouillaient dans la salle de bains, enfin la totale. Un moment difficile pour moi, heureusement que le Nicoco était là pour m’en faire rire. A l’occasion, nous avons créée une expression de référence, quand on dit « tu te la joues à la Mélinda », c’est un critère de saleté extrême, Mélinda étant la « tenancière » de cette immondice. Mais comment font ces gens qui ne se respectent pas et puis imaginez le respect qu’ils doivent avoir pour leurs hôtes….

Quant au meilleur, et bien, au retour (nous devions faire le trajet en sens inverse pour rejoindre l’aéroport de Punta Arenas), nous avons pris une nuit dans un hôtel de luxe, au diable le budget, je prends sur moi, mais après 2 mois précaires, en vadrouille, une petite folie de princesse !!! Et puis c’était ma fête… Alors ça va bluffer les copines (qui pensait Julie tellement adaptable à tout), pas surprendre la famille qui connait le côté « princesse des Monnin » et concernant ma belle famille et beaux amis, ne vous inquiétez pas je ne mettrai pas Nico sur la paille, j’assume !! Avec spa sur le toit et vue sur un des fjords de l’océan pacifique, nous avons profité du silence, de la chaleur, du confort et d’une petite soirée au coin du feu, magique. Mais comme dirait mon papa, « les bonnes choses rares ne sont que plus appréciables ». 




2ème escale, la ville d’El Calafate afin de découvrir un glacier tant renommé « le Perito Moreno ». En quelques chiffres : 30km de long sur 5 km de large, un glacier qui avance d’environ 2m par jour et qui est l’un des rares au monde à ne pas décliner, c’est le 3ème plus important en Argentine, en terme de superficie, il est plus important que la ville de Buenos Aires, c’est dire ! Nous nous sommes payés une excursion d’une journée, nommée « Big Ice » afin de faire un trekking de 6h sur le glacier. C’était tout simplement exceptionnel, un paysage lunaire inoubliable, éblouissant et incroyable. La nature fait des choses magnifiques, mais quelle force ! Enfin pour se restaurer après tous ces efforts et émotions, vous ne devinerez jamais ce que nous avons mangé ?!!!! Une CREPE au NUTELLA !!! Sauf que bien entendu, c’était sans connaitre les Argentins qui ont du mettre environ 200g de Nutella par crêpes !
Donc une ville bien agréable où, autre bonne nouvelle, nous avons enfin pu récupérer la doudoune oubliée de Nicoco (grâce à la gentillesse du monsieur de l’auberge à Buenos Aires qui l’a fait parvenir par une agence de fret). Cependant, vous allez rire car le lendemain même de cette retrouvaille, Nicoco sévissait encore, toujours le matin, à la même heure, dans les mêmes conditions (la tête légèrement dans le « sac ») avec le même rituel, toujours des objets de valeur assez indispensables au voyage, et bien cette fois-ci, ce fut le kit de voyage composé de nos masques de nuit et surtout des bouchons pour oreille sur mesure qui nous avaient permis jusque là de passer des nuits correctes en toutes circonstances. Alors pour vous donnez une idée de la scène, Julie enrage, Nicoco se bouffe de l’intérieur, on se refait la scène, on retourne nos valises, mais non, rien à faire, malgré nos vérifications d’avant départ, la pochette est restée sur place !!! Alors aux mêmes maux, même mesure, un petit mail à l’hôtel demandant gentiment s’ils avaient trouvé « LA pochette bleue » (la réponse fut oui), et maintenant nous allons proposer un transfert vers l’Australie cette fois, nous aimons le challenge ! Alors j’envisage de lancer un sondage, quel sera le prochain oubli de Nicoco, je vous rappelle le contexte , le matin au levé du lit, la tête dans le brouillard, à vos crayons, la réponse malheureusement prochainement ;-) 










3ème étape : Pour revenir à notre petit récit, nous avons ensuite élu domicile dans un petit village de 600 habitants nommé « El Chalten », au pied de la région des glaciers. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, cette ville a été fondée en 1985 afin d’acter définitivement la nationalité du territoire, apparemment argentins et chiliens se le disputaient (les enjeux touristiques sont conséquents). C’est le pays des randonneurs car aux pieds de massifs déchiquetés enneigés (dont les plus connus sont le Fitz Roy et le Cerro Torre), d’immenses glaciers et de lacs d’altitude se trouvent bon nombre de randonnées assez accessibles et époustouflantes (même si le souffle nous manquait parfois, étant donné le dénivelé). Nous avons passé 4 jours formidables, déjà par le temps qui a été radieux et sans trop de vent ce qui est exceptionnel et ensuite par les couleurs en cette saison automnale aux tonalités de rouge, orangers et jaune. Nous avions loué une petite maison au pied des départs de rando, appelée localement « cabaña » ce qui nous permis de récupérer un peu, d’avoir un petit cocon, un pied à terre et de poser un peu les valises. Chaque matin, nous étions réveillés au son du coq (petit message à mon gd père Monnin, j’ai bien pensé à Joli Cantel), que Nicolas avait surnommé le « coq sportif », car il réveille les touristes afin qu’ils partent randonner. Et non, Nicoco n’a pas perdu son humour, je le partage avec vous, où cas où ça vous manquait ;-) Nicoco partait à la boulangerie pour nous ramener les croissants, le grand luxe ! Donc cette parenthèse fut vraiment agréable et salvatrice mais je vous rassure, nous n’avons pas bullé puisque nous avons fait chaque jour au moins 6h de randonnée avec une dédicace spéciale pour une randonnée que nous avons faite 2 fois (car le panorama était splendide), avec au programme à chaque fois, 1 000m de dénivelé, 8h de marche et 26km. Alors petit message pour les parents Garlenq : « on est affutés et on vous attend en Indonésie ! ». 












 
Durant ces randonnées, nous avons le temps de respirer le bon air, d’en prendre plein les yeux mais aussi de nous vider un peu l’esprit et de nous recentrer sur nous. Il nous arrive souvent de discuter ensemble du retour en France, en Septembre, il reste encore beaucoup d’interrogations sur le travail, la vie à venir mais tout ça, sans angoisse avec un leitmotiv partagé de « faire confiance à la vie ». Nous avons conscience d’avoir un cadre de vie exceptionnel à Marseille proche de nos familles et amis, même si parfois des idées d’expatriation planent, mais rien de concret.

La région des glaciers était donc notre dernière étape en Argentine, tout au long de cette cordillère des Andes. D’ailleurs, je crois que c’est l’instant culturel pour mieux connaitre ce massif : la cordillère des Andes est la plus grande chaîne de montagnes du globe mais aussi la plus haute en dehors de l'Asie, longue de 7 000 km, elle mesure entre 200 km et 700 km de large pour une altitude moyenne de 4 000 m. Les Andes sont le résultat d'un processus de tectonique des plaques causée par la subduction de la croûte océanique sous la plaque sud-américaine (rappelez-vous de vos cours de géologie au collège, si si, on l’avait appris !). Sinon pour la petite histoire, l'origine du mot « Andes » vient du quéchua « anti » qui désigne les habitants d'une zone montagneuse, mais couverte de végétation tropicale, située au nord-est de Cuzco (Pérou). Quant au terme « cordillère », il vient de l'espagnol « cordillera », signifiant « corde ». Cette chaîne de montagnes s'étend du Venezuela au Chili en passant par la Colombie, l'Équateur, le Pérou, la Bolivie et l'Argentine. Elle divise le continent sud-américain en deux bassins-versants très inégaux. Le versant occidental débouche directement sur le Pacifique alors que le versant oriental donne naissance à des cours d'eau dont les confluences successives aboutissent à de grands fleuves comme le Rio de la Plata en Argentine. 


D’ailleurs, en quittant l’Argentine, nous avons pu admirer de superbes paysages, depuis le bus via ces immenses plaines patagoniennes saupoudrées de neige la saison hivernale arrivant, mais aussi depuis le ciel, lors de notre vol où nous avons pu prendre conscience de l’immensité des glaciers et de la beauté de cette région. Un seul conseil, si vous êtes amoureux de la nature et que vous venez en Argentine ne ratez pas la Patagonie!

Et voilà que l’Argentine se termine, nous prenons petit à petit de la distance sur ce pays, comme pour faire peau neuve, pour tourner la page et s’ouvrir complètement vers notre nouvelle destination, l’Australie. C’est une période transitoire particulière car on quitte un pays connu pour changer à nouveau tous nos repères, tout est à construire, créer, mettre en musique, l’inconnu total.

A la prochaine !



2 commentaires:

  1. Nous croisons les doigts pour que ce ne soit pas toi qu'il oublie Monsieur Nicoco :-) !!!

    Mandou et Benja

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  2. J'écris avec un peu de retard, car j'ai pris le "train" en marche via Philippe Barette ...
    Pour l'oubli j'espère qu'il ne s'agira pas des passeports ... Mais non puis que vous êtes déjà en Australie !
    Bisous
    Michèle : la maman de Philippe

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