lundi 27 juin 2011

Virée sur l'île de Bali

Après un saut de puce lors d’une rapide traversée entre les îles de Java et Bali, nous parvenons à négocier un transport jusqu’à la ville de Permuteran, sur la côte Nord de l’île. Le transport en l’occurrence, c’est un car type scolaire, d’une autre époque, avec des sièges défoncés (que mon père achèvera) et des portes béantes, à se demander comment il peut encore rouler, cependant quelle classe de s’être fait affréter un bus privé ! Mais celui-ci ne dépassera pas les 30km /h ce qui nous a permis de nous imprégner d’entrée de jeu de l’ambiance spécifique balinaise.

En effet, Bali constitue le dernier bastion de l’hindouisme dans une nation comme l’Indonésie, 1er pays musulman au monde. C’est à partir de 200 avant JC que suite à de nombreux échanges (marchands et d’idées) entre l’Inde et l’Asie du Sud Est, l’hindouisme est venu se greffer aisément sur les concepts religieux et sociaux balinais, à chaque fois avec des adaptations de sorte que l’hindouisme de Bali diffère beaucoup de la religion indienne d’origine. Par voie de conséquence, nous sommes immédiatement interpelés par la présence de petits temples un peu partout, l’absence de personnes voilées comme à Java, la découverte de nouvelles traditions vestimentaires (avec leurs turbans et sarongs), mais aussi religieuses (par leurs offrandes et cérémonies). Difficile de croire que ce soit le même pays. Du fait du charme apparent de cette île, nous décidons finalement d’y rester une semaine complète à la découverte de coins authentiques et un peu plus préservés du tourisme de masse que connait l’île sur sa côte Sud.

Les spécificités de la religion à Bali méritent une petite pause : nommé « Agama Tirtha », religion des eaux sacrées, c’est un mélange d’hindouisme, de bouddhisme et d’animisme originel. Selon eux, le monde est partagé en 3 parties : la mer qui est le monde des démons, sorcières et esprits ; les montagnes qui sont le sièges des dieux, des forces déifiées de la nature et des ancêtres ;  et l’entre deux qui est le monde des hommes où bien et mal s’affrontent éternellement et où les hommes essaient, par des processions, des fêtes et des offrandes quotidiennes, de conserver l’équilibre et l’harmonie dans leur communauté.

Par voie de conséquence, les balinais ont de nombreux rites. Chaque jour est ponctué de rituels sacrés durant lesquels les dieux hindous (Shiva, Vishnou, Isvara et Brahma), les seigneurs de la Terre, tels les dieux et déesses du riz, du soleil, de la mort, de la connaissance… et les morts sont célébrés et reçoivent des offrandes. Voici 2 illustrations :

  • Le culte des ancêtres : chaque famille possède un autel domestique pour vénérer les ancêtres et dépose des offrandes quotidiennement pour assurer l’ascension des ancêtres vers les hautes sphères du ciel et accroitre ainsi leur pouvoir. Les morts montent en effet, petit à petit vers le Dieu de la Terre. Il faut ainsi cultiver leur souvenir car ils constituent un lien primordial entre les vivants et le monde divin.
  • Les rites funéraires : lors de la mort, l’âme, qui est immortelle, est enfin libérée de son enveloppe charnelle, et tout un rituel s’accompagne pour que l’âme s’évade du mieux possible pour renaitre.  Tout un long et couteux rituel s’ensuit pour que finalement le corps, au cours de grandes fêtes, soit inhumé puis les cendres dispersées en mer ou dans les eaux de la rivière.
Recueillement autour de sources sacrées

Cérémonie en famille
Une offrande quotidienne type

Revenons à notre récit : 1ère étape, la ville de Permuteran, reconnu en particulier pour ces fonds marins. Nous nous posons 2 journées afin de récupérer de nos péripéties antérieures et puis aussi parce que nous avons trouvé un endroit paradisiaque en bord de mer avec piscine et jardin privé. Nous avons également profité d’une journée snorkeling sur l’île de Menjangan où les fonds marins tropicaux sont constitués d’une variété exceptionnelle de poissons colorés dans des coraux éblouissants. Escapade magnifique où toute la famille s’est régalée : ma mère et moi, main dans la main (beau moment de complicité), mon père comme un poisson dans l’eau, quant à Nicoco, il a fallu aller le chercher car il s’était fait embarquer soit disant par le chant des sirènes (mon œil !!! il se régalait tellement au milieu de tous ces poissons !). Seul bémol à cette virée, l’appareil photo waterproof a pris l’eau... (Mais nous n’avons pas dit notre dernier mot, au retour, appel au Service Après Vente !). 



Exemple de barque de pêche traditionnelle
Le fameux bus privé
Vue depuis l'hôtel sur l'arrière pays
Vue depuis l'hôtel sur l'avant pays !
Un poisson ballon !
Nous avons ensuite fait une superbe opération, puisque nous avons loué une voiture pour la semaine, à un prix raisonnable. A nous donc la liberté et aussi le confort ! A ce sujet, ces quinze jours avec mes parents, auront été pour nous, une belle parenthèse luxueuse entre les extras gastronomiques (glace, chocolat, pizzas, pâtes…), le confort des hôtels et du transport (fini les taxis brousses locaux appelés Bémos ou les virées en mobylette). Alors on dit « Merci Papa, Merci Maman ! ».

Nous voilà donc partis, faire une virée à 4 pendant près d’une semaine sur les routes balinaises. Nous avons pris le cap vers l’Est, le long de la côte, traversant ainsi Lovina Beach et sa plage de sable noir, visitant quelques magnifiques temples hindous aux riches bas reliefs, profitant d’un arrêt à des sources de chaude, avant de prendre de l’altitude. Après les rizières, nous traversons de magnifiques paysages d’une forêt équatoriale luxuriante et les couleurs en fin de journée, rendent les lieux d’une beauté éblouissante. Nous arrivons enfin près du lac Batur, au pied du volcan du même nom, dans le petit village de Toya Bungkak. Le soir même, c’est l’heure des négociations avec le guide pour la randonnée du lendemain, les prix sont loufoques, cependant après une demi-heure, nous parvenons à obtenir quelque chose de raisonnable (prix affiché : 45 €  - prix négocié : 7 €). De manière générale, c’est la règle en Indonésie, nous devons tout négocier car les prix sont farfelus et souvent nivelés en fonction de l’hôtel où vous résidez ou de votre apparence… C’est parfois fatiguant mais toujours nécessaire et profitable, l’important est de finir sur un commun accord gagnant-gagnant et surtout avec le sourire. Les indonésiens ont un rire incroyable, c’est un délice…

Le lendemain, départ à 4h du matin, pour une ascension de 2h le long des coulées de lave antérieures, dur dur pour tout le monde, sauf pour ma mère, qui galope comme un cabri, obligeant le guide à maintenir le rythme ! Une fois en haut (à 1 717 m d’altitude), c’est la  récompense : magnifique point de vue sur les monts et volcans environnants au pied d’un océan de nuages alors que le soleil se lève. Ces moments sont vraiment magiques, les paysages magnifiques, le temps suspendu, waouhhhhh !! Ce volcan est encore en activité et dégage d’importantes vapeurs d’eau qui nous réchauffe d’ailleurs et permettent  à certains de faire cuire œufs et bananes. Après avoir fait le tour du cratère principal, nous randonnons sur les cratères secondaires où des singes viennent à notre rencontre. Les paysages sont tantôt lunaires sur fond noir cendreux, tantôt recouvert d’une couche verte de végétation selon la date des dernières éruptions. De retour, nous déjeunons en haut de la caldera avec une vue d’ensemble sur les lacs et volcans Batur. Très belle expérience. 

Vue au lever du soleil au sommet du mont Batur
Photo de famille, un peu fatigués sauf Cricri !!
Nicoco qui croque le soleil !!

Le volcan Batur, vu d'en bas après son ascension en nocturne
Vue sur lac Batur au pied du volcan au même nom
Nous faisons ensuite escale à Ubud, après un détour aux sources de Tirta Empul (sources sacrées, le Lourdes local) et au temple de Gunung Kawi (temple creusé dans la roche au cœur de très belles rizières, cadre magnifique). Ubud est le cœur de la culture balinaise, village de peintres et d’artistes, il est très couru par les touristes et donc fuit par nous ! En effet, nous n’avons pas pris le temps de découvrir cette ville au cœur des rizières, et la densité touristique nous a définitivement convaincus de fuir, pourtant il est vrai que l’ambiance était paisible, les boutiques et musées de qualité.  
Le Lourdes local


Nous avons préféré continuer notre route à l’Est vers la belle campagne qui entoure la ville de Sidemen. Cependant sur la route, Nicoco s’est faite une poule intrépide qui était venu le narguer, nous n’avons pas fait les fiers sur le coup, laissant ainsi l’animal étendue sur la chaussée s’éloigner dans le rétroviseur. Seul bémol à notre périple, car sinon Nicoco s’est débrouillé comme un chef, familiarisé avec la conduite sportive locale. Revenons à notre découverte de Sidemen, en quelques mots, si nous devions vous décrire le cadre : vous êtes en pleine immersion au milieu de sublimes cultures étagées, dans une très belle maison traditionnelle avec en toile de fond le majestueux mont Agung culminant à 3 142m. L’endroit est très paisible et le panorama incroyable. Nous avons opté pour une randonnée à travers ce paysage, à la découverte de la vie rurale balinaise cultivant tapioca, café, riz, nombreux légumes, bananes, piments, clous de girofles et de nombreuses fleurs dédiées aux offrandes. Un endroit de repos à noter. 
Vue sur le volcan Agung, 2ème volcan balinais

Une nature paisible extraordinaire
Pour la fin de semaine, nous avons rejoint la côte de l’extrême Est et les villes d’Amed et Tulamben, réputées pour la beauté de leurs fonds marins. Nous avons également eu la joie de retrouver un couple d’amis marseillais, Séverine et Thibault, en vacances sur Bali et avec qui nous avons partagé une journée plongée. Les fonds étaient incroyables : pas besoin de bouteilles, le célèbre PMT (Palmes – Masque – Tuba) suffit à pénétrer un monde fantastique en présence de coraux multicolores et parfois d’épaves qui logent une dense population de poissons de toutes les tailles et couleurs. Vous nagez donc à travers des nuées de poissons parfois fluorescents, tous aussi beaux qu’incroyables. Le monde sous-marin offre son panel de surprises avec des poissons faucons, scorpions voire perroquets, des barracudas, des poissons ballons, des étoiles de mer bleues fluo… Et c’est là que l’on comprend l’ivresse possible des profondeurs, car le spectacle est vraiment à couper le souffle, et l’on aimerait y passer des heures pour découvrir un à un ces poissons incroyables. Pour la petite anecdote, aux animaux notables, les coqs, qui nous cassèrent les oreilles durant l’intégralité de ce voyage. En voici l’explication : le combat de coqs, pourtant interdit depuis 2002 est toléré lors de cérémonies. Etant en période de crémation, nous avons vu beaucoup de coqs costauds et hauts sur pattes, enfermés dans des paniers de feuilles de palme, avec les plumes souvent colorées, dopés par leurs propriétaires, dans l’attente de ces combats rapides et mortels, où les Balinais se régalent de parier gros, parfois jusqu’à un mois de salaire. 

Vue depuis notre hôtel, on en profite avant l'Inde !

Le poisson scorpion
Un spécimen de baracuda, espèce vue lors de nos sorties  !

Poisson Perroquet
Revenons à notre récit : l’heure de la fin des vacances avec mes parents avait déjà sonnée, et nous furent contraints de rejoindre la capitale de l’île, Denpasar, pour les raccompagner à l’avion. La conclusion sur l’île de Bali est sans appel, une très belle île qui tire sa beauté : 1/ de son cadre par sa végétation tropicale luxuriante, ses paysages volcaniques et ses rizières à étages ; 2/ de ses rites et coutumes à consonance hindouiste qui nous dépaysent ; 3/ de la sympathie et l’accueil de sa population, un véritable bonheur.
Ces 15 jours sont passés à toute allure, quel bonheur de partager ces découvertes en famille. Bon, on ne vous cache pas que ça nous a donné un peu de stress afin que tout se passe bien, qu’aux parents ça leur a demandé de s’accrocher un peu afin de s’adapter à notre rythme, mais au final, que du bonheur et une petite pointe de tristesse de les voir partir aussi. Alors on se donne rendez-vous à notre retour, dans 2 mois et demi, le 13 Septembre prochain à Marseille. Nous concernant, nous continuons notre périple, cap maintenant pour l’île de Lombok toujours en Indonésie. 


PS : toutes les photos sous l'eau, n'ont pas pu être prises par notre appareil, mort sur place, alors vous nous excuserez mais nous avons tâché de trouver des équivalents sur la toile...

jeudi 16 juin 2011

Découverte de l'île de Java

Nous voilà arrivés en Indonésie pour quelques semaines (pouvant aller jusqu’à un mois en fonction de nos envies). Le choix de cette destination a été déterminé par Nicoco, qui était déjà venu deux années auparavant et qui avait beaucoup apprécié ce pays, en particulier ces paysages volcaniques. Il voulait donc me faire partager cette découverte, mais également à mes parents, qui nous ont rejoint pour quinze jours sur place.

Nous sommes dans un premier temps arrivés à Jakarta où nous avons été accueillis pendant quelques jours chez Cathy, une amie de Nicoco. Alors si Cathy, tu lis ces lignes, un grand merci pour ton accueil, ta disponibilité et ta sympathie. Nous avons été ravis de passer ces quelques jours à tes côtés. S’ajoute à cela le fait que Cathy, dans le cadre de ses fonctions, loge au Mariott, ce qui nous a permis d’avoir une touche de luxe fort agréable pendant quelques jours, en voici quelques exemples : de l’eau chaude, un lit très confortable, une machine à laver, une connexion Internet ultra-rapide et une cuisine pour nous concocter des crêpes au Nutella… Sinon, que dire de Jakarta ? Et bien pas grand-chose, ville immense de plus de 10 millions d’habitants faits d’immenses grattes ciels avec un trafic incroyable, de nombreux grands magasins – genre immenses galeries marchandes, une pollution démente (présence d’une cuvette constante au dessus de la ville) et une grande densité de population. Nous découvrirons cependant plus tard qu’il existe le vrai Jakarta, juste derrière les tours, que 2 mondes cohabitent, et l’envers du décor nous semble plus authentique avec ses petites échoppes et ses habitations précaires. Durant ces quelques jours, au-delà du repos, nous sommes allés visiter une île au large de Jakarta (un mélange entre Disneyland et la décharge municipale !), je suis allée rencontrer la Croix Rouge Indonésienne et j’ai fait l’expérience de l’épilation locale. Cela mérite une petite digression de filles…

Alors pour ceux qui suivent un peu, voilà quelques temps que je ne vous ai pas parlé d’épilation, ne croyez pas que j’impose à Nicoco la femme Cro-Magnon depuis 3 mois maintenant, voilà un bref retour sur les expériences passées : en Argentine, je fus épilée dans un salon de coiffure avec comme seule intimité un rideau symbolique ; en Thaïlande, j’ai eu droit à une épilation dans la vitrine du magasin, aux vues de tous ; en Birmanie, impossible de trouver, la pratique semblait vraiment exceptionnelle et alors en Indonésie et bien déjà on m’a proposé des designs pour mes poils pubiens (genre un papillon, un cœur ou une flèche), elles se sont attaquées à moi à deux en simultané et ont finalisé leur travail à l’aide de fils de couture (à l’indienne il parait). Enfin tout cela pour vous dire que chaque pays est une nouvelle expérience et que j’ai parfois de grands moments de solitude quand je suis aux mains des locaux, sans trop de moyens pour me faire comprendre !!! Parenthèse close, revenons à notre arrivée à Jakarta.

Nous avons accueillis mes parents quelques jours après notre arrivée. Quelles sensations étranges, mêlant l’excitation de les revoir à l’étrange sentiment de ne jamais les avoir quittés. En tout cas, j’ai été ravie de les retrouver, et très heureuse de partager ces vacances à 4. Malgré leurs 18h d’avion, nous avons directement enchainé en prenant un vol pour une ville plus au Sud de l’île de Java, Yogyakarta.

Vue représentative de la ville de Jakarta

Julie aux mains des esthéticiennes locales

Enfin réunis !!
Dès notre arrivée, nous apprécions cette ville, plus abordable et à taille humaine par rapport à Jakarta, en particulier ses petites rues parallèles (un peu coupe gorge à première vue) mais où nous firent des rencontres sympathiques. Cependant pour notre première journée de vacances, nous avons fait les frais du célèbre sport national de « rabatteur ». En quelques mots pour ceux qui n’en n’ont pas fait l’expérience : une personne locale vient spontanément à votre rencontre, à première vue gratuitement pour une raison noble (vous montrer le chemin, vous aider à traverser la rue, vous souhaiter la bienvenue… ) et finalement, de fil en aiguille, finit par vous endormir et à vous « rabattre » vers une option de visite que vous n’aviez pas prévue en avançant de faux arguments (le musée est fermé, la route est cassée, la vieille ville ne vaut pas la peine, profitez-en ça va bientôt fermer…). Petite illustration nous concernant : nous avons rencontré un homme fort sympathique parlant français à merveille qui a prétendu être un gardien du palace du sultan que nous voulions visiter, mais que ce dernier était fermé, nous déconseillant le marché aux oiseaux à cause de la grippe aviaire, par contre, nous conseillant vivement une école de batik (le tissu local). Et bien entendu, si nous achetons un batik, ce dernier prend une commission ! Nous avons découvert la supercherie tardivement, Nicoco fut furieux de s’être fait avoir, même si finalement nous passèrent une agréable journée, mais nous ne firent pas ce que nous avions prévu ! grhhhhhhhhhhh ! Alors dès le lendemain nous apprirent à dire « Non Merci » en Indonésien et nous tachèrent de rester sur nos gardes, non mais !!! Cette journée fut consacrée à la visite de 2 magnifiques temples bouddhique (Borobudur) puis hindouiste (Prambanan) ainsi que le volcan Mérapi. Cette visite fut particulièrement impressionnante car nous sommes allés au pied du volcan (Nicoco nous accompagnant un par un en mobylette, moment de détente très amusant), à l’emplacement même d’un village qui fut détruit en Octobre 2010 lors de la dernière éruption, faisant 400 victimes. Nous avons été surpris par la capacité de résilience des habitants qui recommençaient à planter et construire malgré l’incertitude et la dangerosité du volcan. Afin petite anecdote rigolote, Nicoco et moi-même avons un succès fou auprès des indonésiens, ils n’arrêtent pas de nous prendre en photo, alors on se demande s’ils ne nous confondent pas avec Angélina Joly et Brad Pitt ou bien moins glamour, Sarkozy et Carla ;-)) 

le cadre magnifique du temple bouddhique de Borubodur

Nicoco et ses fans, nombreuses !!

photo de famille devant le temple de Borubodur

avec un petit zoom....

Nicoco et sa belle mère en mobilette !

Vue sur le Mérapi

Les coulées de lave du Mérapi

Zoom sur les bas reliefs du temple hindouiste de Prambanan



Nous sommes ensuite partis en excursion à la rencontre de deux volcans, le Bromo et le  Kawa-Ijen. Cependant, l’un comme l’autre sont à mériter puisque nous avons du à chaque fois faire près de 10h de minibus et nous lever aux aurores (4h30 du matin en moyenne). Durant le voyage, nous furent surpris par la densité de population et le trafic routier, difficile de trouver la nature et l’absence de présence humaine… Mon père n’a cessé de dire que c’était « hallucinant » ! Par contre, en dehors des villes, les paysages furent très beaux, tantôt à travers les cultures de riz et de cannes à sucre (à l’heure de la récolte), tantôt en bord de mer, tantôt à travers la forêt luxuriante faite de fougères arborescentes.

Concernant la découverte du Bromo, dès la veille au soir, lors de notre arrivée, nous avions l’impression que les paysages étaient recouverts d’une couche de cendre, et cela se confirma le lendemain. Notre ami le mont Bromo, depuis la visite de Nicoco deux années auparavant, s’était mis en éruption et crache en continu des nuages de cendre qui obscurcit le ciel et dépose une couche partout sur les environs. Pas de levée de soleil donc, au grand dam de Nicoco qui nous décrivait un panorama extraordinaire de toute la caldera avec les volcans environnants. Cependant, avec un peu de patience et de chance, nous purent faire l’ascension du volcan et ainsi découvrir l’activité du cratère : impressionnant par le bruit avec ses grondements et par la vue tel un nuage atomique à quelques mètres de vous, incroyable ! Le reste de la caldera ressemble à un paysage lunaire, désertique, Nico est sidéré par les dégâts occasionnés par l’éruption et le changement de paysage (près de 2 mètres de cendre). Comme il disait : « nous nous sentions vraiment poussière parmi les poussières ». 


Lever de soleil, hors du commun

Nicoco incognito sur le Bromo

Activité du volcan Bromo

Paysage lunaire de la caldera

Concernant le Kawa-Ijen, changement complet de paysage, après 1h30 de marche au milieu d’une forêt luxuriante avec présence de singes et d’écureuils venus à notre rencontre, nous apercevons un immense cratère avec, en son centre un lac bleu très pur et des dégagements de souffre. Au-delà de la beauté unique de ce site, ce que l’on retiendra c’est aussi le travail de ces quelques 350 hommes, qui portent près de 90kg de souffre sur leurs épaules depuis le centre du cratère jusqu’au pied de la montagne. Un ballet éprouvant et extraordinaire pour un revenu moyen modéré (comptez 150 € pour 15 jours de travail non stop), ajoutez à cela les effets secondaires pulmonaires (dégagement de souffre) et physiques… nous avons eu l’occasion de discuter avec certains d’entres eux, une belle leçon de courage et de labeur, suite à cette excursion, impossible de se plaindre de retour au travail … 

Beau lever du soleil, alors que l'on commence l’ascension du Kawa-Ijen

Rencontre avec les travailleurs émérites

photo de groupe devant le Kawa-Ijen

Voilà les échappées de souffre

Vue d'ensemble avec le lac, le cratère et le souffre

Ces quelques jours furent éprouvants car les réveils matinaux, beaucoup de routes et des hôtels assez rudimentaires (petit message pour la famille Monnin, « ne vous inquiétez pas, ma mère se débrouille comme une chef et s’adapte aux conditions précaires »). Donc la fatigue décida un peu de la suite de notre voyage, direction Bali en bateau pour quelques jours plus tranquilles…